Le peuple Godié est composé de deux clans : le clan des Abeilles, les Logo, qui compte 6 quartiers, et le clan des Mâchoirons, les GBOUKÔ.
Lorsqu’un
clan est endeuillé, il se laisse conduire par l’autre. On envoie alors
le neveu de la famille éplorée pour informer tout le village. La morgue
n’existant pas, un groupe de femmes est en charge de l’entretien du corps, jusqu’au jour de l’enterrement.
Tout
le village participe financièrement à l’organisation des funérailles. La
valeur de la contribution dépend du lien que chacun avait avec le
défunt. Elle peut se composer d’une bouteille de liqueur, un pagne et
1000 FCFA au minimum.
Après
les funérailles, la veuve se fait couper les cheveux. Puis, elle est
envoyée dans la forêt ou elle appelle son mari défunt par son nom. S’il
répond, cela voudrait dire que c’est elle, la responsable de sa mort.
Alors, elle mourra à son tour.
Après
que ses cheveux aient repoussée, la famille se réunit pour demander aux
autres hommes de la famille, de la prendre comme épouse. Si personne ne
se décide, elle restera tout de même dans la famille de son défunt mari,
sous la coupole du chef de famille. S’il lui arrive d’avoir un enfant
avec un autre homme, cet enfant portera le nom du chef de famille de son
défunt mari. Par contre, un homme veuf est libre de se remarier, s’il
le souhaite.
Texte : Marie-Josèphe KOUTOUANsource: http://helloafrika.net/2015/02/16/petit-manuel-de-funerailles-en-pays-godie/
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